Short Description
On reste parfois stupéfait devant ces courants qui attaquent l’islam et qui dénigrent le meilleur des êtres humains (paix et salut à lui).
On reste parfois stupéfait devant ces courants qui attaquent l’islam et qui dénigrent le meilleur des êtres humains (paix et salut à lui). On se demande alors comment ces gens peuvent ne pas voir cette lumière éclatante ; comment leur raison peut ne pas percevoir la vérité évidente. Toutefois, l’étonnement se dissipe une fois que l’on se penche sur la nature de ces personnes qui dénigrent et insultent l’islam et qui le traitent de mensonge.
Ces gens se partagent en effet en deux catégories : les haineux et les ignorants.
Les gens de la première catégorie ne souffrent pas d’un manque d’information ou de connaissance. Ils voient clairement la vérité, mais ils choisissent sciemment de suivre une autre voie. Les raisons de leur rejet sont multiples : pour les uns, c’est l’amour de ce bas-monde, pour d’autres, c’est leur intérêt, pour d’autres encore, ce sont les passions, ou bien encore l’envie et la jalousie.
Les preuves ne manquent pas à ces égarés. Il est inutile d’argumenter avec eux. Allah dit à leur sujet : « Ils les nièrent par injustice et par orgueil tandis qu’en eux-mêmes ils en étaient convaincus. Considère à quelle fin furent voués les corrupteurs. »[1]
Ce premier groupe, celui des chefs de file de la sédition et de l’égarement, inclut les plus farouches ennemis de l’islam. Quel que soit leur positionnement religieux ou politique, ces personnages qui choisissent de s’opposer à la religion en connaissance de cause sont présents à toutes les époques, face à chaque prophète, chaque véridique, chaque être pieux. Les sources musulmanes nous en offrent comme exemples Pharaon, Haman et Coré, ou encore à l’époque de la révélation Abû Jahl, Ubayy ibn Khalaf et Abû Lahab, Huyay ibn Akhtab et Ka`b ibn al-Ashraf, des hypocrites comme `Abdallâh ibn Ubayy ibn Salûl ou les empereurs de Perse et de Byzance.
Tout en représentant un danger qui nécessite une vigilance permanente, de tels personnages ne sont grâce à Allah qu’un facteur minoritaire dans le phénomène du rejet de l’islam. Que représentent en effet Pharaon, Haman et Coré par rapport à l’ensemble du peuple égyptien ? Que représentent Abû Jahl, Ubayy ibn Khalaf et Abû Lahab par rapport au peuple de La Mecque ? Que représente Chosroès par rapport à tous les habitants d’Irak et de Perse et des contrées avoisinantes ? Que représente l’empereur Héraclius par rapport à tous les chrétiens de Palestine, d’Anatolie et d’Europe ?
Cette catégorie de gens qui combattent la religion par choix délibéré, qui luttent volontairement contre la vertu et la morale, qui prennent plaisir à salir l’honneur des êtres vertueux, est fort peu nombreuse parmi les foules de gens qui attaquent et rejettent la religion et qui cherchent à en détourner les gens.
Si cette première catégorie est minoritaire, de qui sont donc constituées les foules des dénigreurs et des négateurs ?
Cette seconde catégorie est constituée de gens ordinaires qui ne connaissent pas la religion selon ses sources authentiques. La religion leur a été représentée comme étant faite d’hérésies condamnables, de superstitions ou de chimères, et ils ont suivi en masse la voie de la perdition tout en pensant bien faire.
Ce sont les ignorants mal informés, les esprits simples en manque d’explication et de clarification, ou même des gens intelligents qui ont besoin d’arguments convaincants et de preuves.
Cette deuxième catégorie a donc tout simplement besoin de connaissance !
Ces gens-là ne combattent pas l’islam pour le simple plaisir, ils ne l’insultent pas par goût, ils n’attaquent pas la religion et le Messager d'Allah (paix et salut à lui) sur la base de convictions fermement établies. Ce sont tout simplement les foules innombrables des peuples humains.
Considérons l’histoire et méditons sur ses pages…
Est-ce que les populations de Perse ont combattu l’islam ? Ou la guerre a-t-elle été menée par Chosroès et son entourage privilégié de ministres, de princes et de prêtres, avec l’aide d’une foule de soldats opprimés ? Le peuple perse avait cru pendant des siècles que son Allah était le feu, que son empereur était d’une lignée pure et sacrée et que la vraie religion était celle de Mazdak et de ses adeptes.[2]
Puis le temps passa et le message clair et pur de l’islam parvint à ces pauvres gens inconscients. Le voile qui leur cachait la vérité fut levé, les entraves imposées par leurs dirigeants qui les maintenaient dans l’erreur se dissipèrent et très rapidement, ces populations prirent conscience de l’oppression qui pesait sur elles. Elles virent de leurs yeux et reconnurent avec leur cœur et leur esprit la beauté de l’islam et la grandeur de sa législation. Elles prirent connaissance de la noble moralité du Prophète (paix et salut à lui), de ses positions et de ses paroles pleines de sagesse, et elles choisirent l’islam de leur plein gré et non sous la contrainte, par amour de cette religion.
Par Allah, nous n’avons nul besoin de contraindre les gens à la religion, nous ne cherchons à obliger personne, d’autant que cela nous est formellement interdit par la Parole divine : « Pas de contrainte en religion : le bon chemin se distingue désormais de l’erreur. »[3]
Ainsi, le peuple perse a pu distinguer le bon chemin de l’erreur. Il a reconnu la vérité et a pu clairement la distinguer du faux. La majeure partie du peuple a alors choisi la voie de la nature innée implantée par Allah au tréfonds du cœur de Ses serviteurs, « la nature innée qu'Allah a donnée aux hommes en les créant. »[4] La plupart des Perses sont devenus musulmans et seuls les chefs de file de la mécréance et de l’égarement ont persisté dans le déni, le rejet et la résistance.
Ce que nous avons dit au sujet des Perses s’applique également aux populations de Palestine, d’Egypte et d’Afrique du Nord, ainsi qu’aux chrétiens d’Andalousie, d’Anatolie et de l’Europe orientale. Il en va de même pour les populations d’Afrique orientale et occidentale, d’Indonésie, de Malaisie, d’Inde, et ainsi de suite.
Les preuves d'Allah sont évidentes et Sa religion triomphe… Elle n’a pas besoin pour cela de la force armée, les preuves et l’argumentation suffisent !
Il suffit de présenter le message de l’islam et d’expliquer la vie, l’éthique et le caractère sublimes du Prophète (paix et salut à lui) pour guider vers la foi l’immense majorité des gens.
On comprend bien alors le sens des versets où Allah définit clairement le rôle et la mission des prophètes : « Qu’incombe-t-il aux prophètes, sinon de transmettre clairement le message? »[5] « Il n’incombe au Prophète que de transmettre clairement le message. »[6] « Et si vous vous détournez, sachez qu’il n’incombe à notre Prophète que de transmettre clairement le message. »[7]
Le Coran abonde en versets de même sens qu’il serait trop long de tous recenser ici.
La question qui se pose est donc : que se passe-t-il lorsque les musulmans manquent à leur obligation de transmettre le message de leur religion, d’expliquer ses enseignements et de faire connaître la morale de leur Prophète (paix et salut à lui) ?
Ce manquement ouvre la porte pour permettre aux chefs de file des idées fausses, aux leaders de l’égarement et de l’erreur, d’expliquer l’islam selon leur propre point de vue et de donner aux gens une image faussée de leur religion.
Les gens ont besoin de guides et de preuves : qu’arrivera-t-il si les croyants sont trop paresseux pour accomplir leur mission de faire connaître aux gens notre religion, notre Prophète (paix et salut à lui), notre morale et nos valeurs ?
Le Prophète (paix et salut à lui) a dit : « Allah ne reprend pas la science en l’arrachant à Ses serviteurs, mais Il la reprend en reprenant les savants. Quand il n’y a plus de savant, les gens prennent pour chefs des ignorants que l’on interroge et qui émettent des jugements dénués de science, se trompant et induisant les autres en erreur. »[8]
Ceci nous permet de mieux comprendre la parole si juste de l’éminent Compagnon Rib`î ibn `Âmir,[9] où il explique en termes simples le rôle des musulmans sur terre et leur mission dans cette vie.
Rib`î ibn `Âmir dit dans un aphorisme plein de sagesse : « Allah nous a envoyés pour guider ceux de Ses serviteurs qui le veulent hors de la servitude envers les hommes et vers la servitude envers Allah, hors des difficultés ici-bas vers l’aisance, hors de l’oppression des autres religions vers la justice de l’islam. »[10]
C’est cette noble mission que les musulmans doivent garder à l’esprit en permanence. En effet, la majorité de ceux qui nous rejettent ne nous connaissent pas, et la majorité de ceux qui nous haïssent ignorent notre véritable nature.
Il nous faut donc mettre en évidence la noblesse et la perfection de notre religion ainsi que de la vie de notre Prophète (paix et salut à lui). Nous devons prendre nous-mêmes la parole à notre sujet, écrire sur notre éthique avec notre propre plume, parler de notre Prophète (paix et salut à lui) avec nos propres mots.
J’ai visité de nombreuses immenses bibliothèques en Europe ou aux Etats-Unis pour regarder les livres en anglais qui parlent de l’islam et de notre Prophète (paix et salut à lui). J’en ai trouvé par dizaines, par centaines même, mais malheureusement la plupart étaient écrits par des non-musulmans.
Parmi eux, une minorité rendaient justice à l’islam et prenaient sa défense, tandis que la majorité traitaient notre religion injustement, dissimulaient des faits, en niaient d’autres ou inventaient des mensonges…
Où sont les musulmans?
Ecrire au sujet de l’islam et de son Prophète (paix et salut à lui) pour expliquer à l’humanité entière la beauté, la perfection et la noblesse de cette religion ne fait-il pas partie des plus hautes tâches du jihâd ?
N’avons-nous pas le devoir de couvrir ce domaine dans tous ses aspects et tous ses détails ?
Ne devons-nous pas atteindre ces pauvres peuples aveuglés par l’ignorance, au cœur rouillé, qui ne connaissent rien de la grandeur de l’islam, de sa morale et de sa législation ?
Ne faut-il pas que toutes ces nobles valeurs soient traduites dans toutes les langues du monde, courantes ou non, afin que les preuves d'Allah soient transmises à Ses créatures ?
Allah dit : « Et Nous n’avons envoyé de messager que dans la langue de son peuple, afin qu’il les éclaire. »[11]
Ne devrions-nous pas nous sentir coupables en voyant les « gens ordinaires » mener une vie où ils ne font que boire, manger et s’amuser, sans avoir conscience d’être les serviteurs d'Allah ?
N’aurons-nous pas de comptes à rendre à Allah pour les millions de gens qui seront restés indifférents à l’islam et qui auront détesté notre Prophète (paix et salut à lui) parce qu’ils n’en avaient pas entendu parler par d’autres sources que les médias sionistes et leurs semblables et n’avaient lu à ce sujet que des écrits tendancieux et athées ?
C’est une mission considérable et une lourde responsabilité.
Le monde a besoin de la perfection de notre législation, il a besoin d’être guidé par notre Prophète (paix et salut à lui), et cette mission de transmission n’est pas facile. Malgré les difficultés, nous gardons à l’esprit la Parole de notre Seigneur qui renforce nos cœurs et affermit nos pas : « Allah est souverain en Son commandement, mais la plupart des gens ne savent pas. »[12]
[1] Sourate 27, an-Naml, verset 14.
[2] Mazdak : célèbre philosophe persan qui vécut sous le règne de l’empereur Kavadh, le père d’Anushiravan. Il fit de Kavadh son adepte, appelant à la mise en commun des femmes et des biens, puis il fut désavoué par Anushiravan qui le fit exécuter.
[3] Sourate 2, al-Baqara, verset 256.
[4] Sourate 30, ar-Rûm, verset 30.
[5] Sourate 16, an-Nahl, verset 35.
[6] Sourate 24, an-Nûr, verset 54.
[7] Sourate 5, al-Mâ’ida, verset 92.
[8] Al-Bukhârî, Livre de la science, chapitre : « Comment la science est reprise » (100) ; Muslim, Livre de la science, chapitre : « Comment la science est ôtée et reprise » (2673), d’après `Abdallâh ibn `Amr (que Allah l’agrée).
[9] Rabî` ibn `Âmir était un des plus éminents Compagnons du Prophète (paix et salut à lui) ; il avait participé aux guerres contre la Perse et Sa`d ibn Abî Waqqâs l’avait envoyé comme émissaire à Rustum, puis après avoir conquis le Khorassan al-Ahnaf l’avait nommé gouverneur du Takharastan.
[10] Ibn Kathîr, al-Bidâya wan-nihâya 7/43.
[11] Sourate 14, Ibrâhîm, verset 4.
[12] Sourate 12, Yûsuf, verset 21.
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